Dans le cas où un traitement implantaire est nécessaire, plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour déterminer la dimension idéale de l’implant, c’est-à-dire son diamètre et sa longueur. Autrement dit, il faut considérer ces quelques paramètres pour que l’implant soit à taille optimale souhaitée. Notamment la qualité et la quantité osseuse résiduelle, le type de prothèse à utiliser, etc. Toutefois, dans certains cas critiques, le volume osseux est insuffisant. Par conséquent, la solution idéale pour régler le problème est d’utiliser des implants courts, car ces derniers constituent une alternative intéressante aux techniques d’augmentation osseuse.
Qu’est-ce qu’un implant court ?
La définition de ce qu’est un implant dentaire court dépend de chacun. Certains définissent un implant court quand il a une taille de moins de 10 mm. Pour d’autres, un implant court est un implant qui mesure entre 6, 8 et 11 mm.
Mais le 6 février 2016, la 11e conférence de Consensus européen sur les implants courts définit les dimensions d’un implant court comme suit : 8 mm de longueur et 3,75 mm de diamètre pour un implant court et une taille de 6 mm de longueur pour un implant ultracourt.
Quand opter pour un implant court ?
Certains patients ne disposent pas d’une quantité osseuse pour la pose d’un implant dentaire standard. La quantité osseuse résiduelle est mesurée entre le sommet de la crête édentée et la barrière anatomique sous-jacente. C’est-à-dire du sinus au maxillaire et du canal alvéolaire inférieur jusqu’à la mandibule. En cas d’une perte osseuse verticale de la crête causée par une résorption osseuse post-extractionnelle, la pose d’implant long ou standard n’est pas envisageable. Parce que la hauteur osseuse de la région maxillaire n’est que de 5 à 7 mm. D’un autre côté, dans le secteur postérieur mandibulaire, la hauteur osseuse résiduelle varie entre 7 et 8 mm. Dans ces cas particuliers, les techniques d’augmentation osseuse, telles que le comblement sous-sinusien (par voie crestale ou latérale), la régénération osseuse guidée ou la greffe d’apposition sont les trois solutions envisageables. Or, ces procédures chirurgicales présentent quelques désavantages. Coût et durée du traitement importants, morbidité élevée du patient et taux de réussite faible, entre autres. C’est là que réside l’importance de l’utilisation d’un implant court qui est une alternative prometteuse à ces techniques d’augmentation de l’os du sinus.
Les avantages et les contraintes des implants courts
Par rapport aux traitements qui nécessitent une augmentation osseuse, les implants courts présentent de nombreux avantages, surtout en matière de confort. Les patients, en optant pour un implant court, bénéficiera en effet d’une réduction de risques de complications ou de contact avec les racines dentaires adjacentes, d’éviter les lourdes suites opératoires avec les implants longs et de diminuer le délai et réduire le coût du traitement.
Malgré les avantages liés à l’utilisation des implants courts, voici quelques recommandations afin d’éviter les éventuelles complications biomécaniques.
- Utiliser un implant court seulement si la qualité osseuse le permet,
- L’implant court doit être utilisé avec une couronne simple en cas de restauration,
- Eviter les surfaces de guidage pour les mouvements latéraux,
- Utiliser un pilier à connexion conique pour une position juxtaposée ou enfouie,
En résumé, selon la littérature, les implants courts et les implants standard ne présentent aucune différence en termes de taux de survie, de perte osseuse ou encore de taux de complication. Nous pouvons donc en déduire que les implants courts figurent parmi les alternatives intéressantes, fiables et efficaces face aux techniques d’augmentation osseuse. À condition de respecter les recommandations nécessaires au bon déroulement de l’opération et d’éviter les éventuelles complications. Il suffit tout simplement de bien déterminer les dimensions des implants pour obtenir un résultat optimal.